Biographie

Oliver Rasmus Schneebeli est né à Lugano en Suisse en 1969. Après des études de graphisme et illustration à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués de Lugano ESAA (1990-1993) et de sociologie de la communication à l’Université de Lausanne UNIL (1993-1996), il devient, dès 1999, graphiste indépendant, au sein du collectif de photographes Strates à Lausanne. Il collabore avec des institutions fédérales suisses entre 1994 et 2006: la Société Suisse d’Ethnologie, le Forum Suisse d’Etude des Migrations et l’Association des Musées Suisses.
Il invente le concept Ervibisme Aggloweb en 1999, qui débouche sur la création de plusieurs sites Internet. Depuis, il a imaginé et réalisé des supports graphiques pour le milieu culturel et social suisse, ainsi que des scénographies graphiques d’expositions et de spectacles. Dans ce registre, il est depuis plus de 15 ans le concepteur et le réalisateur des affiches des saisons de «Au Raisin — La musique en couleurs», et depuis 2014 de celles du Festival Arkhé, deux manifestations emblématiques de la ville de Bussigny (VD).
Outre sa participation à plusieurs expositions collectives, on peut encore relever ses collaborations, avec le théâtre 2.21 de Lausanne (2017 – 2018), et, depuis 2017, avec le Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN). Pour cette importante institution il a non seulement réalisé l’affiche de sa réouverture (2017), mais également complètement repensé sa ligne graphique et la conception de sa nouvelle série de catalogues. Le premier d’entre eux, «L’Egypte au MEN» (2021), est l’aboutissement remarquable de cette collaboration de plusieurs années.
Oliver Schneebeli a par ailleurs conçu nombre de magazines, d’affiches et de logotypes, ainsi que des livres tels que, en 2018, «L’objet de l’exil», de la photographe Vivian Olmi, «Eloge de l’invisible» du photographe Patrick Gilliéron Lopreno et «Fractures» du photographe Olivier Vogelsang, ou encore, en 2019, «N’attendez pas vingt ans pour danser encore!» (1 livre + 12 portfolios) que les photographes Lauren Pasche et Michel Bertholet ont consacré à la dernière Fête des vignerons de Vevey.
Depuis 2019, il est mandaté pour la conception graphique et web de Photoagora.ch, plateforme consacrée à la photographie suisse.
De ses réalisations en 2021 et en 2022, on retient la création des sites internet pour Eardley Avocats, à Genève, pour le bureau d’architecture S2 à Zürich et pour le photographe Philippe Pache à Lausanne, ainsi que la parution, sur mandat de la section de sauvetage Cully-Davel, du livre «Davel III – Cent ans d’histoire».
En 2023 il réalise sa deuxième affiche pour « Les Bobines de Valency », festival de film à Lausanne, en collaboration avec le photographe Philippe Pache, conçoit le nouveau site internet pour le photographe genevois Christian Lutz et développe des projet visuels en lien avec l’intelligence artificielle.
Il travaille actuellement (en 2024) sur plusieurs projets graphiques et photographiques personnels, ainsi que pour des nouveaux projets de livres, des images coordonnées d’entreprise et développe parallèlement le concept aggloweb.ch.

« Oliver Rasmus Schneebeli à la lettre près »

Le graphisme est un cosmos qui doit en permanence, pour parvenir à son statut de métier d’art, chercher l’équilibre entre la complexité et la simplicité. L’épure est le but à atteindre, et il faut pour y parvenir un long travail de réflexion qui dépasse de loin le seul choix d’une «ligne graphique» et d’une surface à remplir. Dire, par ailleurs, qu’un graphiste doit suivre des règles de «composition», c’est suggérer la métaphore musicale et laisser entendre que réaliser un beau livre, une belle affiche ou un beau magazine, c’est affaire de rythmes, de mélodies, d’harmoniques, de contrepoints, de voix, de silences et de points d’orgue.
Oliver Rasmus Schneebeli, d’aussi loin que je le connaisse, a toujours montré qu’il maîtrise ses gammes, à la source desquelles il place la typographie. Or, dans le manuel édité par l’Ecole romande de typographie, en 1967, on peut lire que «Le typographe, tout comme l’architecte, ne doit pas perdre de vue la fonction de l’œuvre, et ne pas dépasser certaines limites». Je retrouve dans ce précepte celui qu’applique Oliver Rasmus Schneebeli à chacun des projets qu’on lui confie. Toujours à l’écoute de ceux avec qui il travaille, il n’amène ses idées qu’après une phase de gestation accompagnée de la recherche de travaux de peintres, de sculpteurs ou d’artistes qui nourrissent sa vision.
Mais il y a aussi chez lui quelque chose de très singulier qui est vraiment ce qu’on peut appeler sa «patte». A savoir sa capacité à instaurer dans ses projets une dynamique moderne toujours en tension avec une base classique. Je trouve cela très contemporain car c’est une manière de dépasser les éternelles querelles entre les anciens et les modernes, pour créer vraiment du neuf. C’est qu’on peut reconnaître la perfection d’un alphabet de Bodoni ou de Garamond, tout en admettant celle de l’Avenir d’Adrian Frutiger ou de l’Helvetica de Gérard Miedinger.
Enfin, Oliver Schneebeli cultive un goût du mystère qui pourrait surprendre ceux avec qui il collabore. Ne lui demandez donc pas de vous montrer ses travaux préparatoires! Mais au final, vous verrez que ce que vous espériez de lui sera mieux que comblé, et que tout sera exécuté —bien normal pour quelqu’un de «caractère» comme lui— à la lettre près!

Christophe Fovanna
Journaliste

Expositions, projections et workshop

2021 – Lausanne – Exposition collective – 30 ans de Strates / 2016 – Lausanne – Exposition collective – Strates Association / 2015 – Lausanne – Exposition collective – 25 ans de Strates / 2011 – Lausanne – Workshop à l’Ecole des Arts Visuels / 2010 – Lausanne – Exposition collective – 20 ans de Strates / 2010 – Vevey – Exposition collective – Galerie LAC / 2010 – Lausanne – Projection au théâtre 2.21 – Cellule 15 / 2010 – Lausanne – Projection au centre Pole Sud / 2010 – Lausanne – Projection au Musée de l’Elysée / 2010 – Genève – Projection à l’Halle de l’Île / 2010 – Lausanne – Workshop à l’Ecole des Arts Visuels / 2009 – Lausanne – Exposition collective / 2009 – Angoulème (France) – Exposition didactique / 2009 – Genève – Projection à L’Atelier – Tryptik / 2008 – Bâle – Projection au Fahrbar – Tryptik / 2008 – Fribourg – Projection au Nouveau Monde – Tryptik / 2000 – Lausanne – Exposition collective – 10 ans de Strates / 1996 – Lausanne – Exposition collective / 1992 – Lugano – Exposition collective / 1989 – Zurich – Exposition collective / 1987 – Lugano – Exposition collective

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